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Je Ne Suis Personne

  • : 30 années d'écriture DAMIEN VERHEE 2020 aux origines de l'écriture
  • : Suivre l'actualités de l'écriture de DAMIEN VERHEE, romans, poésies, projets, chansons
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Damien Vrhee

  • VERHEE D
  • Je suis un homme du Nord, qui a promené sa plume aux quatre vents, assis au milieu des crocus, calepin en poche, tout devient sujet à la rédaction de Poèmes "Sncf"...qu'on écrit partout, en toute occasion, comme ça, en improvisant, en écrivant....et plus de 640 textes sont ainsi nés, jusqu'à aujourd'hui, à l'aube de 2018....ou un tournant se prépare mes amis....
  • Je suis un homme du Nord, qui a promené sa plume aux quatre vents, assis au milieu des crocus, calepin en poche, tout devient sujet à la rédaction de Poèmes "Sncf"...qu'on écrit partout, en toute occasion, comme ça, en improvisant, en écrivant....et plus de 640 textes sont ainsi nés, jusqu'à aujourd'hui, à l'aube de 2018....ou un tournant se prépare mes amis....

Bientot mon 1er roman à paraître

Pour tous renseignements pour utiliser en musique un texte présent sur ces pages, contactez moi
Damien V.
06 50 83 87 89

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Vous Avez Loupe

3 avril 2021 6 03 /04 /avril /2021 10:47

 

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1 mars 2021 1 01 /03 /mars /2021 11:50

 

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2 juillet 2020 4 02 /07 /juillet /2020 10:47

Mes chers amis qui me font le plaisir de me suivre depuis si longtemps. Certains près de 20 ans.

Vous savez que je suis poète, chansonnier, et également auteur de deux thrillers (jusqu'à présent) dont une adaptation sur FRANCE 2 est en cours de projet.

Je vous invite à reprendre contact avec cette page, que je réactive officiellement comme support de TOUTES mes écritures.

Bientôt je partagerai d'autres projets avec vous sur ce site.

A très vite, je vous embrasse DAMIEN VERHEE

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2 juillet 2020 4 02 /07 /juillet /2020 10:47

Mes chers amis qui me font le plaisir de me suivre depuis si longtemps. Certains près de 20 ans.

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A très vite, je vous embrasse DAMIEN VERHEE

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2 juillet 2020 4 02 /07 /juillet /2020 10:47

Mes chers amis qui me font le plaisir de me suivre depuis si longtemps. Certains près de 20 ans.

Vous savez que je suis poète, chansonnier, et également auteur de deux thrillers (jusqu'à présent) dont une adaptation sur FRANCE 2 est en cours de projet.

Je vous invite à reprendre contact avec cette page, que je réactive officiellement comme support de TOUTES mes écritures.

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A très vite, je vous embrasse DAMIEN VERHEE

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13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 19:23

C'était un mois de Novembre comme on les aime. La pluie pleurait son désespoir sur toute la ville, n'épargnant rien ni personne. Etienne rentrait du travail. Même itinéraire, même sale journée. Une fois de plus  il venait de rater son bus. L'heure c'est l'heure chez Transpole, on ne transgresse pas avec le règlement. Le bus était encore au feu rouge, prêt à partir, mais pas encore parti. Et ce chauffeur, triste comme si l'on venait de l'opérer de la rate qui le regardait en lui signifiant qu'il ne pouvait pas ouvrir la porte, le règlement l'interdit, il voit bien qu'il tombe des sceaux, que le gars le regarde d'un oeil suppliant, mais...Il ne peut pas. Et le bus s'éloigne au vert, et Etienne le regarde s'en aller hagard. Mais, pourtant au fond de lui, il se doutait bien que ce chauffeur, avec sa tête de rien du tout, ne le prendrait pas au vol. Puisque le suivant est dans 20mn , autant marcher un peu, puis, qu'importe si le temps est mauvais, il suivra avec son humeur. Il rumine en déambulant, sur cette journée, cette prise de bec avec jocelyne, la nouvelle secrétaire de direction originaire de Lens et qui ne supporte pas tout ce qui est immatriculé 5-9! C'était à propos des rapports de chiffre d'affaire qu'il n'avait pas rendu avant ; en effet, il faut les compiler pour la réunion de l'après-midi du Comité de Direction de la boite. Comme cela prend un bon 6h bien tassé, si tu ne l'as pas bossé un peu avant chez toi le dimanche, tu es certain d'être hors créneau. Il était hors créneau, ayant préféré une ballade en forêt, au dessus de Lille, et ayant perdu du temps en écoutant son i-pode sur un banc en écrivant encore une de ces satanées poésies tristes et plaintives, comme il en a écrit des centaines depuis le début de sa fin à lui, ce fameux jour où sa vie a foutue le camps.  Puis cet e-mail reçu d'un compte Hotmail qu'il ne connaissait pas indiquant, la semaine dernière sur son mail pro : " Catherine ne s'est pas volatilisée il y a deux ans".......
Cet e-mail l'avait plongé à nouveau, et dans l'incompréhension, et dans cet éternel chagrin qui l'habitait depuis ces deux années. Sa vie se résumait depuis lors à son unique travail, et son site internet, mausolée poétique dédié à sa belle disparue....
Et la pluie redoublait d'intensité, comme synchronisée sur sa peine qui gonflait.
Deux ans qu'il essayait d'oublier à grands coups de Lexomils, d' Atarax....
Deux ans, et ce mail inconnu...
Rentrer. Vite rentrer et écrire. Contre le mal on a rien inventé de mieux, et grâce à cela rien ne meurt jamais! Du moins pas intégralement. 

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13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 19:22

Etienne rentre enfin chez lui. il est trempé, sa cravate colle sur sa chemise au point qu'on dirait qu'elle n'en soit qu'un motif imprimé. Il est 20h, pile poil. L'heure du journal sur la deux, car sur la une c'est pour les bobos....Le PSG a perdu....Un attentat en Irak....grève des fonctionnaires demain à prévoir, large ampleur en opposition avec le projet de législation du gouvernement  Sarkozy 6 ( 6è du nom en 9 mois de second mandat!) prévoyant l'allongement de la durée du temps de travail à 80 ans! ......Dans les faits divers, une femme qui s'est réveillée d'un coma de prés de 18mois, du côté de Marseille, et ....Le CAC 40 qui va mal, dû à une énième flambée des cours du baril du brut.
Etienne allume son PC 13" HP, et réfléchit au texte du jour....il décide d'écrire sur le coma, c'est un peu autobiographique comme thème, mais il excelle dans cette écriture spontanée et noire. Même s'il se qualifie de poète Sncf, il aime écrire depuis toujours. 
Mon amour tu ouvres les yeux
Sur un monde devenu hideux,
Tu avais voulu fuir cette vie
Mais Dieu n'a pas voulu de toi
Les anges t'ont chassé du Paradis
Là-bas, il y faisait trop froid.
Tu es revenue dans notre monde
Un traînée blanche dans le ciel
Ta vie était une poubelle nauséabonde
La mort n'est même plus éternelle!
etc...

Il manque, dans cet atmosphère un peu de Vodka pour agrémenter les cigarettes qui s'enchaînent à une vitesse folle, au rythme des paroles de Romain Humeau. L'ambiance est triste, et habituelle. C'est dans cet état là qu'il se sentirait presque le mieux. c'est paradoxal, mais c'est ainsi. Il travaille pour ne pas penser à elle, et il pense à elle pour ne pas penser au travail. La vie est belle.
Encore deux semaines et les vacances arriveront. Il était temps, ces derniers mois furent éprouvant. Cette simple pensée l'alarme, que va t-il faire pendant 10 jours sans travailler, ni même sans avoir la garde de ses filles?

Tu t'éveilles, le regard sans lueur,
Tu entrouvres enfin les yeux,
Sur ce monde qui te faisait peur
Sur tout ce qui te rendait malheureuse
Tu réalises soudain ton échec,
Quel est ce bouquet sur le meuble en Tek?
Quels sont ces lieux, si étranges...
Où sont donc partis les anges,
Ont-ils été effrayé par mes propos?
Pourquoi n'ai-je plus que la peau sur les os?

Il n'arrive plus à écrire sur un autre sujet. Deux ans que cela dure. C'est comme si sa propre vie s'était éteinte depuis tout ce temps, comme si plus rien n'avait de saveur. Même ses proches ont baissé les bras. Etienne était un mort parmi les vivants. Cigarettes, Vodka, carnet et crayon graphite...Un antarax de plus, et une vodka pour le faire passer. Il ne respecte pas même sa personne, et en affaire, il se sert de son amertume pour performer.
L'heure du sommeil approche, les cauchemards de la nuit sont dans les starting-blocks.
Dans la vie rien n'est dû au hasard.
Au moment d'éteindre l'ordinateur, qui lui sert aussi de meilleur ami, retentit l'alerte mail.
Encore un mail étrange et improbable : " Je sais où elle est, je connais sa vie, mais je ne peux pas pour le moment vous en dire davantage".

                                                                                                                                                  2                            

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13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 19:21
Le portable sonne tôt, en ce vendredi de Novembre. Etienne ouvre les rideaux et la pluie bât son plein. Encore et toujours. Si ce n'est pas le brouillard, c'est la pluie. Petit, la mère d'Etienne lui dit un jour que la pluie s'était plu un jour de vacances dans le Nord, et qu'elle avait décidé d'y résider. Il est 5h30, et ce matin une réunion de file l'attend, et comme il ne l'a pas préparé, il va griffonner trois quatre bricoles histoire de ne pas arriver en la subissant totalement. Il est sans cesse dans le "just in time", ce qui agace sa supérieure hiérarchique.
Rien qu'à l'idée de la retrouver, il a le coeur morose et l'esprit mélancolique. Cette femme, puisque génétiquement il s'agit bien d'une femme d'après des sources bien informées, est considérée comme un T-Rex dans le monde du commerce. Quelque chose comme cent vingt kilos d'antipathie à l'état sauvage. Que du bonheur! mariée trois fois et divorcée autant....Un molosse, même le club de foot de Lille avait, un temps, songé à lui racheter ses droits d'image afin de réactualiser l'image emblématique du logo sur lequel figure un dogue!    
Etienne fonce vers sa salle de bain, direction la douche. Bien chaude, c'est comme cela qu'il les aime. Il faut aller travailler, le bureau est à trois kilomètres, il a décidé de prendre le Métro lillois, le VAL. La direction générale de la française de bureautique est en banlieue, à quelques arrêts.

Cela fait dix huit mois qu'il travaille là-bas, après une longue période d'inactivité, qui a suivi le départ de Catherine. Une dépression s'est abattue sur lui et rien ni personne n'est parvenu à lui ôter sa peine, profonde comme le gouffre de Padirac.
 A l'époque il habitait le Sud de la France, dans les environs d' Aix. Un jour Catherine est rentrée de vacances, et, alors qu'il l'aidait à rentrer ses affaires dans leur grande villa provençale, le coffre de l'Audi TT grand ouvert, son portable sonna. Persuadé qu'il s'agissait de sa belle mère qui s'inquiétait de ne pas avoir de nouvelles de sa fille alors qu'elle avait pris l'autoroute six heures plus tôt, il décrocha. Mais ce n'était pas un appel. Ce n'était pas plus sa belle mère. C'était juste son amant qui lui fixait un rendez-vous. Dès lors, le temps bascula, la belle histoire d'amour se fondit en une histoire sordide au dénouement catastrophique. Il prit les clés de l'Audi et dévala le chemin d'accès jusqu'à la départementale. Il ne marque pas le stop et fonça droit devant. Les pompiers l'ont extrait en une heure, sauver par les nombreux air-bags de la berline sportive. Rapatriement médical dans le Nord, et plus de nouvelles à la sortie de l'hôpital de sa belle. Après sa convalescence, sa soeur Isabelle, avait fait le crochet jusque chez eux pour aller aux nouvelles. Personne n'en revenait qu'elle n'ait pris de nouvelles de lui. Pas un appel, rien. La maison avait été vendu en une semaine, bien en deçà de la plus basse des expertises immobilières. Il y avait eu urgence, dans l'esprit de Catherine. Fuir peu importe les conséquences. Fuir, et c'est tout, et sans doute s'assurer une porte de sortie.
Isabelle était rentrée dans le Nord sans savoir que dire à son frère, dépité et déprimé. Abandonné, et comme sonné. Plus de voiture, ni de maison, et aussi plus de boulôt, les dépressions, ça fait peur, ce n'est pas permis dans le secteur privé.  "Un bon directeur est un directeur vivant, les morts-vivants névrosés, c'est les fonctionnaires ou les chomeurs", aimait dire l'un de ses anciens patrons. Tout est dit.    
                                                                                                                                                3
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13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 19:20

Etienne avait connu l'enfer à la suite de ce drame. Au sein de sa famille, c'était l'incompréhension. Il ne fallait jamais avouer ses faiblesses. Lui, il l'avait fait. Trois mois de doutes, d'hôpitaux, et de squatte chez sa grande soeur Valentine à Roubaix. Plus rien ne lui importait. Il cherchait à comprendre ce qui avait pu motiver dans l'esprit de Catherine pour en venir à le tromper, puis rompre sans ne donner plus aucune nouvelle, et sans en prendre de lui. Ils avaient été un tout. Ils n'étaient plus rien. Etienne, était rongé par ce mal, il devenait son obsession, son sujet de prédilection quand il écrivait sur son site. S'il n'avait pas été aussi faible il aurait bien été tenté de descendre là-bas et de voir ce qui s'y dérouler. Sans doute sa belle famille avait été complice.
Ils avaient été unis si forts, pourrait-on dire, que la "fin" se devait être extrême, elle aussi. La passion et la haine. La force , la faiblesse. Pas une nouvelle, rien. Il aurait pu crever sur cette route départementale, rien. Après tant de choses vécues, et quelques épreuves pas faciles, il se croyait devenu invincible, et croyait que son couple l'était lui aussi. A l'abri de ce genre de scénario. Mais non, il ne  valait pas tant que cela dans le coeur de sa belle, et parfois la honte fait faire des choses bien basses.
A l'abri? Aucun couple ne l'est au fond. Nous sommes tous et toutes un jour tentés. Parfois cela se justifie ou, du moins, s'explique, parfois non, et on le fait quand même. Tromper, c'est quand ça se sait, quand ça ne se sait pas, c'est du piment dans sa vie de couple. On en rit avec les amis, parfois on en discute avec sa meilleure amie, son meilleur copain, un collègue, jusqu'au jour où cela se découvre, et que des vies basculent. 
Ces trois mois furent l'enfer absolu. La dépression avec un D majuscule. Il s'en est fallu de peu pour qu'il finisse par réussir à se suicider. 
Il s'était vu refusé le droit d'entrer en hôpital psychiatrique, à la suite pourtant des recommandations d'une cellule de psychiatrie, et aussi, à la demande expresse de quelques uns des siens.  Un lieu qu'il s'efforçait de fréquenter le plus souvent possible. Il lui importait de témoignait au plus grand nombre d'individus du caractère magique de sa relation. Il fallait que la terre entière puisse savoir qu'un jour il avait connu le Graal en matière de relation amoureuse. La fusion suprême, le bonheur divin et absolu. Mais tout cela au fond n'était que poussière. Tout lui faisait penser à elle, et la guérison n'était pas facile. S'il croisait une voiture identique, quelqu'un qui porte le même prénom, le même parfum....Tout!
Sur son site il qualifiait cet état de regrets nombreux de "Petite Mort", la mort du coeur en tous les cas. Il ne serait plus jamais pareil après.  

Il lui avait fallu ces trois mois de traversée du désert pour que la chance vienne lui sourire enfin un petit peu, et l'aide à se sortir de sa torpeur morbide, dans la quelle il était plongé.
Cette chance c'était " La Française de Bureautique" qui la lui offrait. Enfin une occasion de se sortir du marasme des mauvaises pensées, de la tristesse, du monde du Passé et des souvenirs qui font mal au ventre, au point que l'on veuille se le déchirer à grands coups de couteau!  
Bon d'accord, il ne s'agissait que d'un modeste poste d'acheteur dans cette société qui était structurellement petite, eut- égard à ce qu'il avait connu avant dans la Grande Distribution.  
Mais c'était un bon moyen de ne plus penser en permanence à elle, et de retrouver un peu de dignité humaine, de se concentrer sur autre chose que sur la mort, les médicaments, les idées noires. Certes, il n'avait pas la meilleure allure, le physique était un peu "fatigué" ; et cela pouvait se comprendre, car, bien que chômeur depuis trois mois il n'avait pas vraiment eu l'occasion de se reposer des masses. Il ressemblait plus à un fantôme qu'à un gagnant, et en paraître un le jour du dernier entretien d'embauche, le cinquième du nom, avec le Pdg avait été un grand miracle. Quoiqu'il en soit il était pris. et ses débuts avaient été des plus remarquables, forcément il lui restait encore un peu de cet esprit de gagne dans les veines. 

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13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 19:19
Les 18 premiers mois dans cette société avait filé comme l'éclair. Il faisait parti des " bons", ceux sur qui on pouvait compter, pourtant au fond de lui, il se sentait amoindri, un peu comme une Ferrari en rodage. Il cherchait avant tout à se reconstruire. C'était une période de transition en quelque sorte. Tout de suite ou presque, il avait rencontré une de ses lectrice. Une jeune femme qui s'était de suite attachée à lui, au  travers de ses poèmes. Mais il n'en était pas amoureux. Il lui parlait souvent qu'ils étaient l'un pour l'autre une roue de secours, une béquille. Ça a prit fin aussi vite qu'ils avaient consommé leur désespoir en s'unissant, furtivement. Il ne la voyait que le week -end. Elle était sympathique mais ne ressemblait en rien à celle qu'il aimait encore. C'était un ersatz de l'amour, pas l'amour. Ça a duré trois mois, puis il a rencontré Angélina avec qui il partageait le goût de la poésie. Ils écrivaient à deux, commentaient leurs productions respectives quasiment en temps réel, jusqu'à ce qu'ils se rencontrent après des heures passées au téléphone, pendant des semaines et des mois entiers. Elle habitait Paris, près de Montmartre. Angélina était une très belle femme, et cela aurait pu fonctionner si elle n'avait pas été une de ces traumatisées de la vie, comme lui. Elle avait connu tous les malheurs, les viols, la maladie précoce, un mari violent. C'est incroyable comme il avait toujours été attiré par ce genre de profiles. Au grand désespoir de sa mère et de sa petite soeur Isabelle. Traumatisés tous les deux, ils avaient crée d'une seule main un site internet, un blog, sur ces thèmes qu'étaient le désespoir de vivre, la souffrance enfouie en soi, l'amour impossible etc...Cela s'appelait à juste titre : " La communauté des tourmentés", et ce site jouissait de nombreuses visites, issues de leurs propres sites personnels. Un lien renvoyait les lecteurs fidèles de leurs sites vers ce site commun, où ils excellaient. La production était noire, et leurs lecteurs appréciaient, ils pouvaient ainsi se rassurer dans leur propre vie en consultant le malheur des  autres. Etienne mit un terme à cette relation au bout de deux mois, sans jamais ne l'avoir consommé. Angélina ne parvenait pas à se séparer de sa brute de mari, et Etienne n'était plus un homme patient. La communauté des tourmentés mourut en même temps. Chacun reprit sa route. De son côté. Très vite, il y eut Adèle, puis une ou deux autres.....
A chaque fois, une relation brève, dans la quelle il ne s'investissait pas vraiment, toujours en quête de retrouver ce qu'il avait jadis connu, l'amour parfum, comme dirait Cali. Il aurait fallu pouvoir analyser ces relations, car outre leurs débuts où cela semblait excitant de séduire, très vite il se lassait où de moins, il se rendait compte que ça ne pourrait coller. Était-il devenu exigeant ?
18 mois à rechercher l'amour parfait....à comprendre aussi ce qui s'était passé. Pourquoi Catherine l'avait-elle abandonné. En même temps, il avait été absent quand elle avait eu besoin de lui....Peut-être aussi avait-elle bluffé, et n'était-elle pas cette princesse des temps modernes, avec ses bonnes valeurs, ses bonnes moeurs....Peut-être avait-elle joué un rôle qu'elle ne parvenait plus à jouer.  En fait, plus probablement, était-elle une femme simple du XXIè siècle. Très amoureuse au début, mais qui avait besoin d'un homme fort constamment, en toutes occasions. Et, Etienne n'en n'était plus un. Leur relation qui avait duré prés d'un an et demi était une roue voilée, dés le départ. Les circonstances dans lesquelles ils s'étaient unis, étaient basées sur un terreau non fertile. Une conjoncture difficile, et au delà de la magie des premiers instants, des éléments du Passé ( encore eux) étaient venus perturber leur couple. Il n'allait pas s'en relever. C'est fragile un couple, c'est un drôle d'équilibre, une drôle d'hypocrisie en somme. On passe son temps à parader, à faire semblant, à tenir le rôle, jusqu'au jour où l'on y arrive plus.                                                                                  5
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