Elle a sa bougie qui vacille
Comme son humeur du soir,
Une douce musique s'éparpille
Atténuer ce méchant cafard.
Sans doute Saez ou Raphaël?
Je l'imagine dans la pénombre,
Triste, là, seule, qui sombre,
Dans la mélancolie, brisées les ailes
Je suis loin dans mes obligations,
C'est pour moi une sévère punition
De la savoir ainsi peinée ;
Je n'ai plus d'ailes à déployer.
Je fredonne quelques phrases
Il y a toujours eu ces phases
Où la déprime jalousement me gagne
Comme pour se rappeler à mes souvenirs
Je suis perdu dans mes montagnes
Ma solitude lancinante soupire
Mes absences pour ce travail,
Mon tempérament de "passionné"
Qui agit comme un épouvantail
Qui me brise cette fois à jamais,
Me séparant de mes princesses
De mes rêves d'un ailleurs
Quelle epouvantable labeur
Le larbin cherche une caresse,
Les coups bas l'ont endommagé.
Ils font de moi ce fantôme
Qui doucement se meurt
Loin des rires essentiels
Des jours de fête de jadis.
Qu'il est loin ce Paradis,
En un immense feu d'artifice
Mes valeurs brûlent dans le ciel
Se répandent en sacrifices,
Sous la vigilance de médicaments
Qui me maintiennent en vie,
Je veux pisser sur leurs serments,
Qui vous plongent en Enfer.
Mais je suis déjà sous terre.
J'attends leur courroux assis
Las comme en fin de guerre,
Je sais que ce sera bientôt fini...
Madine Rehvee (c)les fleurs sauvages ne meurent jamais 2010
à tous ceux qui s'épuisent dans leur pénible labeur