18 novembre 2009
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Dans le train Cerbère-Strasbourg,
Il traînait sa misère, l'inconnu.
Face aux aveugles et aux sourds,
Il déambulait pieds-nus.
Vêtu d'un imper bien entamé,
D'un jean délavé, bien trop grand,
La barbe hirsute, et joues creusées,
Il était la curiosité de ces gens!
Moi, je l'écoutais parler à foison,
Sa vie d'ermite près de la Mosson,
En révolté de l'argent-roi,
Il vivait de trois fois rien,
Mendiait un peu, de ville en ville,
Pour se payer un billet de train,
Pour l'étape suivante, tranquille.
Etape après étape, il dénonçait
Une société qu'il refusait,
Avec une éloquence certaine,
Et une verve posée, sereine.
Plus de 23h, gare de Montpellier,
Nous conversons, seuls, sur les quais,
Tandis qu'un monde nous séparait,
Tant de points nous rassemblaient.
Il traînait sa misère, l'inconnu.
Face aux aveugles et aux sourds,
Il déambulait pieds-nus.
Vêtu d'un imper bien entamé,
D'un jean délavé, bien trop grand,
La barbe hirsute, et joues creusées,
Il était la curiosité de ces gens!
Moi, je l'écoutais parler à foison,
Sa vie d'ermite près de la Mosson,
En révolté de l'argent-roi,
Il vivait de trois fois rien,
Mendiait un peu, de ville en ville,
Pour se payer un billet de train,
Pour l'étape suivante, tranquille.
Etape après étape, il dénonçait
Une société qu'il refusait,
Avec une éloquence certaine,
Et une verve posée, sereine.
Plus de 23h, gare de Montpellier,
Nous conversons, seuls, sur les quais,
Tandis qu'un monde nous séparait,
Tant de points nous rassemblaient.